III. Efficacité de la FTS
Plusieurs équipes ont publié leurs résultats concernant des résections coliques ou colorectales par voie ouverte ou cœlioscopique avec réhabilitation accélérée (Tableau 1). Une revue systématique (comportant 3 essais randomisés et 3 essais cliniques contrôlés soit 512 patients) et plusieurs autres essais randomisés ont montré qu’un programme de type FTS réduisait les conséquences de la chirurgie colorectale dans les domaines suivant :
les conséquences physiologiques,
l’iléus,
la douleur,
les complications médicales,
le coût.
Il entraîne surtout une réduction spectaculaire de la durée de séjour sans induire de complications supplémentaire en particulier chirurgicales.
A. Conséquences physiologiques
1. Amélioration des index nutritionnels
La réhabilitation accélérée multimodale atténue la réponse métabolique induite par la chirurgie. La masse maigre augmente au lieu de diminuer et la diminution de la masse grasse est moins importante [6].On constate également une diminution du phénomène de résistance à l’insuline principalement grâce à l’APD, à la prise préopératoire d’hydrate de carbone et à la réalimentation précoce [119]. La balance azotée est moins déficitaire [120].
2. Amélioration de la performance musculaire
La force musculaire est augmentée au niveau des membres supérieurs [4] et des membres inférieurs [127]. Les performances physiques générales et à l’effort sont améliorées [5]. La mobilisation active obtenue est plus importante [4 , 6].
3. Meilleure fonction pulmonaire
La ventilation maximale et la saturation en oxygène sont plus élevées dans les groupes de patients avec réhabilitation accélérée [4 , 6].
4. Meilleure fonction cardiaque [6]
5. Réduction de la sensation de fatigue
Elle est constatée tout au long de la phase postopératoire [4 , 6] et de la convalescence [5 , 6].
6. Diminution des troubles du sommeil
Ces perturbations qui font suite à la chirurgie majeure sont amenuisées [5]. Les patients sont moins somnolents [5].
7. Meilleure fonction immunitaire
Elle préserve l’immunité cellulaire notamment concernant les lymphocytes T et les cellules NK [128].