• Cœlioscopie : elle permet une réduction de la taille des
incisions ainsi de diminuer la
réponse
inflammatoire, la
douleur et
le catabolisme
[82, 97,
98]. En
étudiant de
manière isolée la voie d’abord
cœlioscopique pour colectomie pour cancer (avec une
prise
en charge
périopératoire classique),
deux essais
randomisés de
872 et 219
patients ont montré que l’abord
cœlioscopique, au prix d’un temps opératoire plus
long, réduisait la morbidité et la durée
d’hospitalisation. Il permettait une reprise de
l’alimentation
orale et du
transit plus
rapide. La
réhabilitation était également
accélérée sans augmenter la mortalité,
le taux de réhospitalisation ou de réintervention
[99, 100].
2. Le drainage
• Sonde
nasogastrique (SNG) :
son utilisation
systématique après
une résection
colorectale n’a pas d’intérêt. Une
métaanalyse concernant 26 essais randomisés soit
3964 patients montre que la SNG est
source de retard de reprise d’alimentation orale,
de fièvre, d’atélectasies et de
pneumonies. Elle ne diminue pas le risque de fistule,
d’éviscération et d’abcès de paroi
[101].
• Drainage de
la cavité péritonéale
: il n’est
pas recommandé.
Il empêche la
mobilisation rapide du patient.
Plusieurs métaanalyses ne montrent pas de bénéfices
quant à l’incidence ou la sévérité des
fuites anastomotiques ou d’autres complications
avec un très bon niveau de preuve pour
les anastomoses coliques intrapéritonéales
[102 ,
104]. Pour les anastomoses
souspéritonéales, deux métaanalyses suggèrent que
le drainage pourrait être inutile
[102 ,
104].
• Drainage vésical :
il empêche
la mobilisation
précoce du
patient et
favorise la
survenue d’infection urinaire
[39]. Le
sondage urinaire transuréthral avec une APD
peut être retiré à J1 si l’APD utilise
des doses faibles d’anesthésiques locaux et de
morphiniques et si le cathéter est
retiré à J2 (risque de rétention aiguë d’urine à 9% et
d’infection urinaire à 4%)
[105].
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